Quelle place occupe le cinéma dans votre vie ?
J.-C.G. Une place énorme ! Pour moi, venant d’un milieu populaire, le cinéma représentait l’évasion et la culture. Il me donnait des références pour des lectures, pour de la musique et des pays. C’était vraiment une fenêtre sur le monde.
En quoi est-ce une source d’inspiration ?
J.-C.G. Quand j’ai appris la danse, tardivement, à 22 ans, je ne connaissais pas trop les chorégraphes. J’ai donc essayé d’appliquer ce que j’avais vu au cinéma. Par exemple, le néoréalisme italien utilise des non-professionnels, des vieux, des jeunes… Pourquoi ne pas faire la même chose dans la danse ? C’était assez révolutionnaire, car à l’époque, les danseurs devaient être jeunes et beaux. J’ai apporté cette dimension plus humaine.
Quels sont les liens qui unissent cinéma et danse ?
J.-C.G. La dramaturgie, c’est-à-dire la manière de créer quelque chose qui dure une heure ou plus. Dans Cher cinéma, nous avons fait les choses simplement : le plateau est nu, comme un écran. Mais il y a les lumières qui permettent des variations, tandis que la musique aide à passer d’un plan à l’autre.